- C'est un long voyage qui se prépare.
- 20 septembre, rappel de l'histoire de Bokassa. Nous sommes à Bangui, en République centre Afrique, nous partons pour Kinshasa sur le bateau portant ce nom. Nous partons à vide chercher du pétrole.
- Le voyage s'annonce calme, nous sommes peu de passagers.
- Mais à peine quitter les berges de Bangui, des pirogues arrivent de partout.
- Chacun, malgré ses nouveaux arrivants trouvent encore de la place pour vaquer à ses occupations.
- Et faire de nouvelles rencontres.
- Si l'attente est un peu longue, tout va bien, l'eau ne manque pas.
- Nous profitons de ce que l'autre apporte et laissons tranquillement le bateau suivre son cours.
- L'arrière du bateau sert de cuisine et de salle de bain.
- Tel un long fleuve tranquille.
- Le bateau et ses barges sont immenses... Les personnes faisant le voyage n'ont que l'embarras du choix pour choisir leur place.
- Après avoir charger du bois, quitter la République Centre Afrique, de nouveaux passagers embarquent encore.
- Pour certaines personnes, c'est la fête, arriver à monter à bord, n'est pas chose simple.
- Tout est prévu, de la nourriture au couchage, la durée du voyage est alléatoire et tout le monde le sait.
- Car la place, au fil du fleuve, va commencer à manquer, voir à se faire rare...
- Toute cette marchandise va être acheminée à Kinshasa. Et le bateau se transforme au fil des arrêts en un vrai marché ambulant.
- Si le bateau est interdit aux passagers, il est aussi interdit de fumer.
- Et les places se font chères dorénavant.
- Le bateau est au complet, pourtant certaines personnes trouveront encore de la place.
- Ils arrivent...Encore et encore.
- Ces allées et venues sont tout au plaisir des villageois, qui viennent effectuer leur course sur ces bateaux.
- Et nous y trouvons de tout.
- Les villageois en échangent montent à bord, le temps d'une escale et nous proposent toutes sortes de nourritures.
- Il nous aura fallut 15 jours au lieu de 5 ou 6 maximum. Le voyage s'est passé sans embûche. Au plaisir de tous, sauf du capitaine et de la compagnie.
- Digne, malgré tout, du commerce et du développement durable, ce marché ambulant est une aubaine pour cette partie de l'Afrique, évitant à des milliers de villageois de se déplacer vers des villes déjà saturées. Je tiens à remercier le Capitaine José et son équipe pour ce voyage et leur confiance.
- En Arménie le pain traditionnel se nomme Lavash. Traduction littérale : " Regarde bien".
- Vestige. Gyumri, (anciennement Leninakan), deuxième ville du pays, se fait communément appeler la ville fantôme pour fantôme. Elle fût détruite à 60%.
- Vingt et une villes, 350 villages détruits, et un nombre de victime effroyable.
- Nouvelle Indépendance, industries sous les décombres, l'Arménie subit en plus le blocus de la Turquie et l'Azerbaïdjan.
- Dans la région De Shirak, la plus touchée, plus de 50% des habitants sont sans travail, 53 % des habitants vivent en dessous du seuil de pauvreté. Les hommes souvent à l'étranger pour tenter de trouver du travail.
- La mendicité, l'aide de quelques associations sont les uniques ressources pour de nombreuses familles, le pain est alors le maigre repas.
- Parfois l'eau circule dans les tuyauteries. Parfois. Tout récipient est alors réquisitionné. Quant à l'électricité, un jour, elle reviendra, un jour et, la télé fonctionnera.
- Après 15 ans, les domiks "baraquements", se retrouvent usés du temps. Cela représente 40% des logements.
- Oublié ? Tu ? Inoubliable.
- Insouciance de l'enfance,
- Semble se briser avant l'âge.
- Et les journées passent
- Au rythme d'une réalité ou la vie espère encore.
- Et dans la chaleur du foyer, le café sera toujours offert à l'étranger, à l'hôte. Pourtant, il est si cher.
- Et le combustible si rare. Le foyer semble alors manquer de chaleur.
- Lilith, au centre de l’escalier vie avec sa famille à quai dans un train qui n’est jamais repartit.
- Intérieur
- Extérieur. Grogne t-il après moi? Après l'oiseau?
- Pierre,
- Douceur d'une bergerie d'hier.
- Rêver d'un toit et de chaleur. Les hivers sont si froids.
- De nombreux enfants sont placés dans des centres, institutions ou Orphelinats. Enfants d'un centre qui sous le régime soviétique se faisait appeler "régime". Mais cette fois ci en ballade officielle. Pour chercher un peu d'espace, normalement, il faut fuguer.
- Pourquoi chercher à aller en prison ? Pour manger et apprendre.
- Partir ?
- S'engager ?
- Rester ? 37 secondes, et le monde bascule. La nuit n'est jamais complète.
- La nuit n'est jamais complète. Il y a toujours puisque je le dis, Puisque je l'affirme, Au bout du chagrin, une fenêtre ouverte, une fenêtre éclairée. Il y a toujours un rêve qui veille, désir à combler, faim à satisfaire, un cœur généreux, une main tendue, une main ouverte, des yeux attentifs, une vie : la vie à se partager. (Paul Eluard) Récitait un homme avant le tremblement aux élèves de sa classe. Et lorsque les caméras ont interrogé ce professeur, il récita à nouveau ce poème. Il venait d'apprendre que sa femme et ses enfants n'étaient plus là. Nous sommes en 2003. Il aura fallu 25 ans pour atténuer l'histoire, et reconstruire un présent. La diaspora Arménienne en est, en grande partie, la grâce.
- L'ulcère de Buruli est une maladie négligée, pourtant émergente. Aujourd'hui, on dénombre des cas croissants dans plus de 30 pays des zones tropicales (Afrique, Asie, Australie, Amérique du Sud) en partie due aux modifications de l'environnement.
- Le bacille serait provoqué par une piqûre d'insecte logeant dans les eaux stagnantes.
- L'ulcère commence habituellement par un module ou une papule cutanée indolore qui, en l'absence de traitement, évolue vers une ulcération massive de la peau.
- Au Bénin, de nombreuses personnes vont d'abord s'en remettre aux tradi-praticiens, croyance ancestrale qui a fait ses preuves, mais devant ses nouvelles maladies,
- Et malgré de nombreux soins appliqués, les patients doivent souvent se rendre dans les centres spécifiques créés pour traiter l'ulcère.
- D'une manière ou d'une autre, le bacille franchit la barrière cutanée, et par un moyen qui n'est pas encore bien compris, il désactive ensuite le système immunitaire. Une fois sous la peau il libère une toxine corrosive.
- Les enfants et les femmes sont le plus touchés par l'ulcère. Souvent les plus proches de ses eaux par l'activité de la baignade ou de laver du linge.
- Une fois que le bacille à franchit la peau, les signes d’alarmes courant, la fièvre, la douleur apparaissent rarement au début de l’évolution de la maladie.
- L’ulcère de Buruli ronge les chairs pendant des semaines voir des mois. Puis la peau finit par se creuser avec la formation de l’ulcère.
- Adèle, 3 ans accompagnée de sa maman lors des consultations. 45 personnes vont être opérés en moins d’une semaine.
- Honoré, 8 ans. L'ulcère a atrophié l'articulation de son genou.
- Pour cet enfant et pour les patients à un stade avancé, l'ablation des tissus malades est le seul traitement, suivi par une greffe de peau.
- Patrick Antoine - anesthésiste - et, Patrick Knipper - chirurgien - pilier de cette mission au réveil d'Honoré.
- Chez les enfants, on observe 70% de réussite post opératoire. La rééducation, longue et souvent douloureuse, aide en grande partie à la guérison. Les membres ont été bloqué parfois pendant des mois.
- Honoré, lors de sa première séance de rééducation. Rejoué au foot est sa motivation.
- La musique,
- Le rire ; les jeux remplacent la rééducation lorsque le kiné est absent, trop cher, ou trop éloigné.
- Honoré, un an après,
- Où la liberté retrouvée.